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vendredi 24 janvier 2014
vendredi 10 janvier 2014
Petits exercices de relaxation
Pour faciliter nos débuts dans la pratique de la relaxation, il est primordial d’adopter une position que l’on pourra maintenir plusieurs minutes sans que cela n’entraîne de sensations d’inconfort.
1 – Le corps respire
Le plus simple est de s’asseoir sur une chaise, le dos droit. Les mains peuvent être posées sur les cuisses .
Après avoir fermé les yeux, commencez par porter votre attention sur les phases d’inspiration et d’expiration en vous efforçant d’en augmenter l’amplitude et d’en ralentir la vitesse – on respire un peu plus haut et on souffle un peu plus bas, lentement. Ceci pendant environ deux minutes.
Puis vous allez imaginer, lors de chaque expiration, que vous insufflez l’air dans les différents lieux du corps en commençant par le sommet du crâne, en poursuivant par le visage puis le cou et les épaules, les bras, les mains, le thorax, le ventre, le dos, le bassin, les jambes et enfin, les orteils. A chaque cycle est associée une zone corporelle. Il faut sentir la tiédeur de l’air insufflé et la détente que cela induit.Une certaine lourdeur peut progressivement apparaître.
L’ensemble dure entre trois et cinq minutes.
Après quelques séances vous serez en mesure de pratiquer cette relaxation dans différentes positions- allongé ou debout. dans divers lieux de votre quotidien- le métro, une salle d’attente ou en voiture au feu rouge. Vous en retirerez rapidement de grands bénéfices. D’autant plus que par la suite vous intégrerez à cette relaxation des images apaisantes, énergisantes ou sécurisantes.
Un seul secret pour faire que cette courte relaxation devienne un outil performant de retour à l’équilibre émotionnel: LA FRÉQUENCE DE LA PRATIQUE
2 – Un autre exercice de relaxation court:
Assis, les yeux fermés dans un premier temps (après quelques jours de pratique on pourra les garder ouverts) on respire en gonflant légèrement le ventre puis dans la même phase on imagine l’air gonflant le coeur. Au sommet de ce cycle on s’attache à détendre tout le visage – le front, les yeux, les muscles des mâchoires, la bouche. Enfin on souffle lentement (par le nez) avec la sensation que l’ensemble du corps s’alourdir. On recommence plusieurs fois ce cycle
3 – Relaxation de l’énergie et de l’apaisement.
Assis, debout ou couché- je conseille souvent la position assise parce par cette pratique on installe des automatismes de détente très facilement reproductibles dans les nombreuses situations du quotidien citées plus haut.
On installe tout d’abord une respiration légèrement plus ample (on respire un peu plus haut, on souffle un peu plus bas. Jamais dans l’inconfort) on s’efforce alors d’associer la phase d’inspiration à une sensation d’énergie- comment se sent- on physiquement dans les moments où notre énergie est optimale (pendant le sport, après une excellente nouvelle etc.).. Puis on souffle en y associant une sensation de douceur (celle des meilleurs moments de détente) ou de sécurité. Là, à nouveau c’est percevoir physiquement cet état du corps qui est primordial. Il est inutile de se contenter de répéter »calme, énergie ou sécurité » car les mots seuls, n’ont qu’un très faible pouvoir.
Cet exercice est destiné à nous détendre en utilisant une fonction vitale et en permanence à l’oeuvre. Elle équilibre l’alternance des systèmes sympathiques (action) et parasympathiques (détente). Il permet de surcroît d’ installer un sentiment d’équilibre.
4 – Le sourire
Les yeux fermés dans la position de notre choix, sourions successivement par tous les lieux de notre corps (visage, épaules, ventre mains, jambes).
Il faut imaginer ces parties de notre corps capables de produire et d’émettre la douce énergie du sourire.
Il est intéressant de concevoir nos émotions sous la forme d’énergies positives ou négatives. Celle du sourire est une des plus puissantes. Vous serez étonnés des changements qu’au fil des jours cet exercice peut produire
5 – Une relaxation en forme de méditation
Les yeux fermés, dans la position de notre choix, installons- nous dans l’ observation exclusive de l’écran intérieur de nos paupières – les formes, les mouvements, la lumière. et ne laissons aucun mot se former.
Rubrique :
Les traitements...,
Vivre avec la fibromyalgie...
mercredi 8 janvier 2014
Les 10 signes les plus communs de la fibromyalgie
Cause de douleur physique généralisée chez environ 5,8 millions de personnes aux Etats-Unis, la fibromyalgie est un trouble musculo-squelettique où la façon dont le cerveau interprète la douleur est amplifiée, laissant ainsi les noci-récepteurs du corps hyper-stimulés.
Cette affection provoque des douleurs – et par conséquent de la fatigue – généralisées, et à cause de ces douleurs le patient est privé de sommeil et peut sombrer dans la dépression. La fibromyalgie se développe généralement à la suite d’un traumatisme physique grave, comme un accident, une intervention chirurgicale ou un stress psychologique énorme.
Les patients atteints de fibromyalgie se plaignent d’une myriade de symptômes associés aux douleurs physiques généralisées. Voici les dix symptômes les plus communs de la fibromyalgie …
1. Douleurs physiques
Le principal symptôme de la fibromyalgie est une douleur lancinante continue dans tout le corps. Cependant, certains patients souffrent de douleurs uniquement à certains moments – par exemple, si le climat est humide ou le client est mis sous pression (beaucoup de stress), les épisodes de douleur se déclenchent. D’autres, par contre, ne ressentent des douleurs qu’à certains endroits (les jambes par exemple).
2. Sensibilité au toucher
Les personnes souffrant de fibromyalgie ont généralement une sensibilité extrême, même au moindre contact – Par exemple, à la suite d’une ecchymose ou de l’écrasement d’un orteil, la douleur est extrêmement exagérée et dure beaucoup plus longtemps chez un patient souffrant de fibromyalgie que chez une personne saine.
3. Sensibilité à l’environnement
Ceux qui souffrent de fibromyalgie sont généralement sensibles à des éléments environnementaux, tels que la fumée de cigarette, les bruits, les détergents chimiques, les lumières vives, etc. Tous ces facteurs-là sont susceptibles d’aggraver leurs épisodes de douleur.
4. Raideur musculaire & articulaires
Les patients atteints de fibromyalgie souffrent constamment de raideur dans les muscles et articulations, en particulier quand ils se lèvent tôt le matin et s’ils sont assis pendant de longues heures.
5. Spasmes musculaires
La fibromyalgie va souvent de pair avec des spasmes musculaires douloureux, surtout pendant le sommeil, ce qui peut rendre la nuit agitée, car les muscles douloureux se contractent sans préavis.
6. Épuisement constant
Il est commun pour les personnes souffrant de fibromyalgie de souffrir d’insomnie ou de manque de sommeil dû à la douleur constante à laquelle ils doivent faire face. À cause de cela, ils sont constamment fatigués et leur niveau d’énergie chute, ce qui affaiblit le système immunitaire et les rends propices à des infections.
7. Difficultés à se concentrer
La fibromyalgie provoque souvent des difficultés de concentration – problèmes de mémoire à court terme, difficultés à retenir de nouvelles informations, difficultés à se concentrer sur les tâches en cours d’exécution, et même un vertige qui est souvent appelée « fibro-brouillard ».
8. Maux de tête chroniques
La douleur et la raideur des muscles causées par la fibromyalgie s’étendent souvent vers le dos, les épaules et le cou, laissant les patients sous l’emprise de maux de tête chroniques et migraines aggravés par les stimuli environnementaux (c.-à-d. sons, lumière, odeur).
9. Troubles intestinaux
La fibromyalgie et le syndrome du côlon irritable (IBS) sont deux conditions qui vont de pair. Les douleurs et rigidité musculaires de la fibromyalgie conduisent à une inflammation douloureuse du système digestif qui résulte en des épisodes de constipation et diarrhée.
10. Dépression
Il est courant pour les patients atteints de fibromyalgie de souffrir de dépression car ils ont affaire à une douleur constante, débilitante et insolvable. Cela leur impose des restrictions quant à leur mode de vie, leur empêchant de pratiquer des activités telles que le sport, la natation, le jogging, etc. À cause de cela, la fibromyalgie peut souvent provoquer une perte d’intérêt pour les activités que le patient avait l’habitude d’aimer, comme la marche à pied ou un après-midi passé avec les petits-enfants.
Dépression, anxiété, douleur, abus de substance, poids, sommeil : l'efficacité de la méditation testée
Certains types de méditation peuvent apporter un soulagement modeste de la dépression, de l'anxiété et de la douleur, selon une analyse des études sur le sujet publiée dans le JAMA Internal Medicine.
Madhav Goyal de l'Université Johns Hopkins et ses collègues ont recensé près de 19 000 études portant sur la méditation. Ils ont relevé 47 études contrôlées dans lesquelles un groupe qui pratiquait la médication était comparé à au moins un autre groupe qui recevait soit une thérapie ayant des bénéfices psychologiques connus, telle que l'exercice, ou des sessions éducationnelles qui tenaient lieu de placebo. Ces études impliquaient un total de 3,515 participants.
Dans chacune de ces études, les participants ont reçu un enseignement professionnel de l'un de deux types de méditation: la méditation avec mantra (telle que la méditation transcendantale) ou la méditation de pleine conscience ou "mindfulness" (qui est centrée sur la conscience du moment présent). Les distinctions entre ces deux types de méditation ne sont pas toujours claires, notent les auteurs.
Bien que des études non contrôlées ont généralement trouvé des bénéfices à la méditation, très peu d'études contrôlées ont trouvé des bénéfices similaires, soulignent les chercheurs.
L'analyse des données combinées des études a montré :
- aucun bénéfice de la méditation transcendantale (sur laquelle un nombre moins important d'études portait) mais certains bénéfices de la méditation de pleine conscience;
- une amélioration des symptômes de dépression chez les participants qui ont pratiqué la méditation de pleine conscience de 10 à 20 % supérieure à celle des participants de l'autre groupe (ayant reçu un autre traitement ou une intervention placebo); ce qui est similaire à ce que des études ont montré comme effet des antidépresseurs, soulignent les auteurs;
- une amélioration entre 5 et 10 % des symptômes de l'anxiété comparativement aux groupes de comparaison;
- une réduction modeste de la douleur; mais il est difficile de déterminer quelle sorte de douleur peut être le plus affectée par la médication;
- peu d'évidence pour les autres bénéfices de la méditation rapportés par des études non contrôlées incluant la réduction de l'abus de substances, les troubles du sommeil, les mauvaises habitudes alimentaires et les problèmes de poids;
- aucune évidence que la méditation pourrait être nuisible;
L'étude montre que la méditation est peut-être moins efficace pour soulager les symptômes liés au stress que ce qui est généralement admis à l'exception notable de la méditation de pleine conscience qui a fourni un faible, mais peut-être significatif, degré de soulagement de la détresse psychologique, conclut Allan H. Goroll de l'Université Harvard dans un commentaire accompagnant l'article.
Mais, note-t-il, les participants n'ont reçu que 30 à 40 heures de formation en méditation, ce qui pourrait indiquer que "
la méditation est une compétence qui prend du temps à maîtriser". Les études doivent se poursuivre, dit-il, avant de pouvoir tirer des conclusions plus solides sur les bénéfices de la méditation.
mardi 7 janvier 2014
Fibromyalgie : essayez l'aquagym !
Envie d'un mieux-être avec votre fibromyalgie, il paraît qu'il serait bon de faire de l'aquagym. C'est-à-dire suivre des cours de gymnastique douce dans le petit bassin.
En effet, selon des chercheurs espagnols, des exercices réguliers d'aquagym dans une piscine bien chauffée améliorent la qualité de vie des fibromyalgiques. Pendant 8 mois, 17 femmes atteintes de cette affection ont bénéficié de trois séances hebdomadaires d'une heure, et ont été comparées à 16 autres à qui cette activité n'était pas proposée.
Résultat : L'aquagym a montré des bénéfices sur les symptômes et la qualité de vie. Ces conclusions confirment une autre étude, qui avait montré qu'une courte cure d'aquagym était efficace sur les douleurs de fibromyalgie, même si celles ci réapparaissaient à l'arrêt de l'activité.
Témoignage d'un mari d'une personne fibromyalgique
Témoignage de Jode, Charleville Mézières (France)
Je vous apporte mon témoignage concernant ma perception de
la fibromyalgie, enfin, ma vision de ma vie avec quelqu'un étant atteint par
cette fichue maladie (restons poli), maladie que je déteste et qui rend la vie
de Lodie très, très douloureuse... et qui moi aussi, me touche parfois durement
au passage.
Il est certain qu'il faut avoir un bon moral qui ne flanche
pas pour vouloir vivre avec une personne atteinte par « la fibro ». Si j'épouse
Lodie, c'est bien entendu par amour et certainement pas par pitié. Je ne
pourrais pas. Ca serait manquer de respect, envers elle, et ce serait me
montrer malhonnête avec moi-même. Or nous voulons une vie saine, un amour
sain... L'hypocrisie n'a pas sa place dans notre relation.
Comment évoquer cette MALadie ? Je vais vous parler de Lodie
d'abord, car c'est tout ce que je vois, en premier lieu, avant qu'elle ne m'en
parle, qui me donne une idée de ce qu'elle supporte. Et le poids est grand.
Prenez en compte également que je fais tout au quotidien pour la soutenir et
alléger ses peines... Tout ceci me rend « malade » à mon tour, elle est jeune.
Personne ne mérite cette maladie. Les détracteurs de cette maladie devraient
pouvoir vivre ces difficultés pendant un mois de leur vie (c'est une maladie à
vie, n'oublions pas, hormis les rares rémissions quasi miraculeuses..) : ils
changeraient vite d'avis.
Je dirais tout d'abord que j'ai beaucoup de chance de ne pas
avoir ce mal et finalement, d'être dans une santé somme toute très bonne. Nous
dirons que je suis « sain ».
Lodie, elle...
... a du mal à marcher : pas longtemps, sur quelques
centaines de mètres, à l'aide d'une béquille médicale le plus souvent. On ne
peut donc pas faire de randonnées, comme nous aimons pourtant. Et balader est
difficile, faire les courses également...
... est vite fatiguée. Lodie est aussi atteinte du Syndrôme
de Fatigue Chronique, le SFC. Le moindre effort lui coûte, non seulement en
douleurs diverses et variées, en permanence, mais à cela s'ajoute cette fatigue
chronique et généralisée qui l'épuise à longueur de journée. Cette « paire »
lui fait en outre faire des nuits de sommeil très courtes, quand c'est possible
(elle prend désormais, à doses minimes et espacées, des somnifères pour la
soulager... et j'en suis content ! Je culpabilise toujours de bien dormir quand
elle ferme à peine l'oeil de la nuit...). La vie n'a pas gâté cette femme
pourtant si belle...
... ne peut accéder à tout : monter des escaliers devient
vite ardu. Vivent les ascenseurs ! Mais ne parlons même pas de tous ces
bâtiments non conformes, sans rampes, sans pistes inclinées, ne possédant que
des marches ou encore, de tous ces beaux ascenseurs qui ne fonctionnent pas...
Les gens « sains » de corps (l'esprit, c'est autre chose...) ne réalisent pas
vraiment toutes ces difficultés au quotidien – tant qu'ils ne sont pas
atteints...
... souffre parfois quand je la serre trop fort dans mes
bras, ou quand je la caresse simplement – cela la « brûle » à l'intérieur; les
nerfs sont très inflamés – quand le chien lui fait la fête (une patte sur une
jambe, la queue qui bat), quand le frère la tape gentiment pour s'amuser, etc,
etc...
... ne peut rien soulever au-dessus de deux-trois kilos.
Mais aussi, ouvrir une bouteille d'eau nécessite un casse noisette (je lui
ouvre souvent toutes les bouteilles). Soulever une bouilloire d'eau est
impossible, comme une casserole de pâtes. Nous allons justement investir dans
des services de cuisines en acier léger...
... a du mal à prendre du plaisir. Pendant l'amour. Je veux
dire par là, qu'elle ne peut presque pas bouger... Bref cela limite les jeux.
Donc le plaisir, même si je m'évertue à lui en donner le plus possible.
... n'est certainement pas aidée par nos administrations et
les médecins et autres « spécialistes »... C'est le parcours du combattant.
L'OMS a reconnu cette maladie vieille de presque 200 ans en 1992, la France a
ratifié à son tour, mais n'a rien mis en oeuvre pour reconnaître les malades...
Les médecins ne connaissent que les médicaments (qui abrutissent, détruisent
les personnalités, font planer les malades, bref les déréalisent – cet avis
n'engage que moi. J'ai vu les ravages quand Lodie en prenait et les airs ahuris
de ceux qui en prennent. Elle n'en prend plus et nous sommes tous deux bien
mieux ainsi. Mais moins les malades parleront d'eux, moins nous serons emmerdés
non ?), le sport (allez faire du sport quand vous souffrez tant...) ou prennent
les fibromyalgiques pour des fous (eh oui...). Nous sommes donc en plein délire
et personne n'écoute ni ne respecte les principaux intéressés : les malades !
Quand aux administrations censées aider les malades et les médecins-conseil...
C'est le parcours du combattant pour avoir ne serait-ce qu'une « carte de
station debout pénible ». Un macaron Handicapé pour le parking, c'est trop,
beaucoup trop leur demander... Il y a de quoi enrager. En somme : ne comptez
que sur vous et vos proches !
Tout cela n'est qu'un aperçu non exhaustif de vies mêlées,
condensées en quelques dizaines de minutes. Il faut vivre avec une personne
fibromyalgique pour se rendre compte. Quand je disais que cela m'écorche au
passage, c'est qu'il n'est pas évident de se dire pour elle que la vie est
belle ou simple, car ce n'est pas entièrement vrai – je veux dire que déjà, ça
l'est moins que pour une personne « saine ». Etant sensible et par ailleurs
amoureux d'elle, cela me touche fortement quand je vois qu'elle est limitée,
quand je m'imagine ou perçois ses innombrables frustrations, quand ses crises
apparaissent, quand je la sens prête à craquer devant les difficultés de la vie
courante ou que les administrations/médecins lui mettent sur le chemin... Je
verse moi aussi des larmes pour elle. Pour avoir eu une vie dure et difficile,
je me dis avoir encore eu de la chance, quelque part, quand je la vois tant
souffrir de cette maladie dégueulasse et lâche, lâche car invisible... Je me
dis que notre vie à deux la soulagera un peu également et que je pourrais
rendre une personne heureuse.
Pour ma part, il est aussi difficile de se dire que la vie
ne va, en fin de compte, pas être « comme on le pensait », « ordinaire ». On ne
pense pas un jour tomber amoureux dingue d'une femme fibromyalgique ! Je sais
d'ores et déjà que les nombreux voyages dont je rêvais ne se feront peut-être
pas... C'est un exemple et il y en a bien d'autres. Parfois aussi, les crises
de Lodie, ses migraines la rendent difficilement supportable. Vivre H24 avec
des douleurs fluctuant dans votre corps, en permanence, ne doit pas être facile
à gérer et j'accepte ses colères, car elle a besoin d'exploser, sinon elle
deviendrait folle. Mais j'avoue que cela pèse. J'avoue parfois rêver d'une
autre vie, d'être ailleurs. Cela me pèse aussi. Mais la plupart du temps, la
grande majorité de nos journées, je suis heureux d'être avec elle et je ne veux
vivre qu'avec elle.
J'aurais pu la fuir, quand elle m'a expliqué, au début de
notre relation, ce qu'est la fibromyalgie. Je l'ai écouté – l'écoute et la
communication sont primordiaux pour les fibros; comme tout ce qui n'est pas
sain dans notre société, les malades sont souvent au ban de nos sociétés «
civilisées »... - mais je n'ai pas eu peur. Voilà juste une personne comme vous
et moi qui aimerai qu'on l'écoute, la rassure et qu'on l'aide.
Derrière la souffrance, les douleurs, tout ce qu'elle
retient en elle, les médisances, les méchancetés dites ou faites dans son dos,
ce qu'elle a connu de la part de gens ne voulant pas la comprendre ou lui
faisant du mal plus jeune, derrière cette vie déjà, si jeune, émiettée, je vois
néanmoins une personne très belle, touchante, très humaine, pleine de qualités,
vivante – aimant la vie – positive, intelligente, respectueuse, compréhensive,
pleine d'espoir et d'envies – nous aurons une maison, des enfants par exemple –
une personne qui me fait chavirer et panse mes plaies également... Une femme
que j'aime. Une femme avec qui je veux vivre et partager. Comme tout le monde.
Sources: http://actufibro.free.fr/jode.html
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