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lundi 7 janvier 2013

Une nouvelle loi vient d'être votée

Communiqué du 21-12-2012

La loi « accessibilité des soins de santé » est votée à la Chambre et au Sénat !

La future loi reprend trois mesures importantes qui diminueront à terme la facture de soins en cas d’hospitalisation, celle des malades chroniques et des personnes disposant de faibles revenus :
  • Nous avons supprimé les suppléments d’honoraires dans les chambres communes et à deux lits qui représentaient une charge importante et injuste pour les patients.
Laurette Onkelinx avait déjà pris une mesure importante en 2010 : l’interdiction, pour tous, des suppléments de chambre pour les séjours en chambre à 2 lits, y compris en hospitalisation de jour.
Les médecins spécialistes d’une vingtaine d’hôpitaux ajoutent encore un supplément à la facture des patients lors d’un séjour en chambre commune ou à 2 lits. Cela s’appelle le supplément d’honoraires. Cela ne concerne que les médecins spécialistes travaillant en hôpital. Ce supplément peut - dans certains cas - multiplier la facture du patient par 5 !
Dès le 1er janvier 2013, plus aucun médecin – qu’il soit conventionné ou non - ne pourra réclamer de suppléments d’honoraires en chambre commune ou à deux lits.
Cette mesure est importante lorsque l’on sait que la proportion de médecins conventionnés est très faible dans certaines spécialités : 68% des dermatologues ne sont pas conventionnés, de même que 50% des gynécologues, 36% des orthopédistes ou 34% des radiologues.
  • Le système du tiers payant deviendra obligatoire pour les patients les plus vulnérables
Comme prévu dans l’Accord de gouvernement "Le tiers payant sera également généralisé pour les groupes de patients les plus vulnérables". Ce système de tiers-payant obligatoire s’appliquera donc aux bénéficiaires de l’intervention majorée mais aussi aux malades chroniques, qui sont exposés à des frais de santé importants et récurrents : cela concerne un peu plus de 2 millions de patients en Belgique.
Tous les malades chroniques et les bénéficiaires de l’intervention majorée pourront à terme bénéficier d’un avantage supplémentaire quand ils vont se faire soigner chez le médecin ou à l’hôpital : ils ne devront plus avancer les frais qui leur seront ensuite remboursés par leur mutualité. C’est ce que l’on appelle le système du tiers-payant : on ne paie que ce qu’on doit.
L’attestation de soins sera directement envoyée à la mutuelle du patient qui lui, ne devra directement payer que sa quote-part personnelle.
Très concrètement :
  • Chez le médecin, un patient BIM ou chronique avec DMG paiera 1€ à son médecin pour la consultation en tiers-payant (et la mutualité 22,32€) tandis qu’un bénéficiaire ordinaire avec DMG paiera 23,32€ pour sa consultation et se fera rembourser 19,32€ par sa mutualité (=> coût personnel 4€) ;
  • Chez le dentiste : un patient BIM ou chronique paiera 0€ pour sa consultation en tiers-payant (et la mutualité 20,73€) tandis qu’un bénéficiaire ordinaire paiera 20,73€ pour se faire ensuite rembourser 15,72€ (=> cout personnel 5,01€)
Il est important pour les médecins que cette mesure n’implique pas un surcroît de travail administratif (demande de remboursement à la mutualité) et que le paiement des honoraires par la Mutuelle soit le plus rapide possible.
Le système informatique MyCareNet permettra aux médecins d’envoyer électroniquement ses attestations de soins et la facturation de leurs honoraires, ce qui permettra de palier ces inconvénients.
Nous avons donc prévu que la mesure n’entre en vigueur que quand la vérification de l’assurabilité pourra se faire online (vérification du statut du patient) et quand la facturation sera rendue plus aisée et plus rapide via MyCareNet.
MyCareNet: Dans la continuité du projet CareNet, spécifiquement mis en œuvre pour les échanges d’informations administratives et de facturation entre les institutions hospitalières et les organismes assureurs, le Collège Intermutualiste National (CIN) a souhaité pousser plus loin l’évolution vers la modernité des échanges d’informations entre tous les professionnels de la santé. Cela permet la mise en place d’une architecture de réseau adaptée aux différentes catégories de prestataires de soins sans requérir de leur part à des connaissances pointues informatiques et sans les obliger à des investissements importants.
Les mutualités ont indiqué clairement que le système MyCareNet permettrait :
  • dès le 1er janvier 2014, pour tous les prestataires, de vérifier l’assurabilité en ligne de leurs patients (ils pourront ainsi vérifier si la personne est BIM, OMNIO, malade chronique…), ce qui permettra des refus ultérieurs de prise en charge par la mutualité ;
  • dès le 1er juillet 2014, d’assurer la facturation électronique pour les médecins généralistes, ce qui fait que les médecins recevront plus rapidement et de manière plus automatique les paiements des attestations qu’ils ont facturées en tiers payant (=> on diminue très fortement la charge administrative) ;
  • que le 1er janvier 2016 au plus tard, la facturation électronique serait disponibles pour tous les autres prestataires (spécialistes, dentistes, kinésithérapeutes…)
  • Nous aidons les malades chroniques à supporter le coût de leur facture de soins
Les maladies chroniques[1] sont la principale cause de mortalité et de morbidité en Europe (et cette situation se reflète en Belgique), et concourent à 86 % du total des décès prématurés : les maladies cardiovasculaires, cancer, diabète et les maladies chroniques respiratoires sont les principales causes de mortalité en Belgique.
Maladies chroniques: plus d'un Belge sur quatre (Enquête de santé 2008, ISP)

La dernière enquête de ce type avait été menée en 2004, et l'évolution depuis n'est pas positive. En effet, l'Institut de santé publique en arrive à la conclusion que 27,2% des Belges souffrent d'une maladie chronique (contre 23,8% en 2004).
Quelle est la raison de cette aggravation? Il faut commencer par le vieillissement de la population, puisque l'âge augmente fortement le risque de souffrir d'une maladie chronique. Cependant, l'Institut explique que même en ajustant les résultats pour l'âge, la fréquence des maladies chroniques a augmenté. Il faut ici préciser que les résultats de cette étude sont obtenus par interviews; on parle des maladies telles qu'elles sont ressenties par les Belges eux-mêmes. Il est donc possible que les maladies chroniques soient simplement mieux reconnues en tant que telles dans la population.
La Ministre a lancé le Programme « Priorité aux Malades Chroniques » en septembre 2008 sur base d’une enquête réalisée auprès des quelque 350 associations de patients chroniques que compte notre pays.
Nous venons de voter une mesure phare de ce Programme au Parlement. Il s’agit de la création d’un statut spécifique pour les personnes atteintes d’une affection chronique.
Cette nouvelle disposition peut paraître très abstraite de prime abord, mais elle répond au tout premier besoin qui avait été pointé de façon très claire par les organisations de patients : que la situation des personnes atteintes d’une affection chronique soit reconnue en tant que telle, avec ses spécificités.
L’enjeu de ce statut n’est donc pas de « poser une étiquette » mais d’intégrer une fois pour toutes une réalité : les personnes atteintes d’une affection chronique ont des besoins spécifiques auxquels il faut pouvoir répondre, de manière simple, rapide et efficace.
Ce nouveau statut permettra aux patients chroniques de bénéficier automatiquement de certains droits, notamment pour les aider à faire face à leurs frais de soins de santé.
Quels sont les critères pour accéder à ce statut ?
Ce statut devant être précisé et défini par le Roi permet de cibler une catégorie de bénéficiaires à laquelle certains droits seront accordés automatiquement :
  • un montant minimum de dépenses de santé (AMI + intervention personnelle mais pas les suppléments) => 300 euros par trimestre durant huit trimestres consécutifs ;
  • être bénéficiaire de l’actuel forfait malade chronique[2];
  • ou être bénéficiaire de l’assurance soins de santé souffrant d’une maladie rare ou orpheline, à savoir une prévalence inférieure à 1/2.000, reprise sur le site Orphanet et sur attestation médicale rédigée par un médecin spécialiste travaillant dans un centre de référence pour maladie rare.
Cette reconnaissance devra permettre aux patients de bénéficier automatiquement de certains droits :
  • le tiers payant pour toutes les prestations de santé ; ce qui est prévu dans le même projet de loi ;
  • le MàF malades chroniques (c’est-à-dire la diminution du plafond du Maximum à Facturer de 100€ qui serait donc généralement de 350€ au lieu de 450€);
  • l’inclusion de certains médicaments précis et associés à la maladie chronique dans les compteurs du MàF ;
  • d’autres encore à définir.
En maintenant le critère tel que prévu actuellement (300 euro de dépense sur 8 trimestres consécutifs), l’INAMI estime que :
  • 840.000 personnes auront droit au statut malade chronique ;
  • 500.000 de ces 840.000 font partie d’un ménage qui à l’heure actuelle, n’a pas de remboursement dans le cadre du MAF malades chroniques (pour rappel, il faut atteindre un minimum de 450 euro de tickets modérateurs pendant deux années consécutives pour obtenir une diminution de plafond de 100 euro l’année suivante) ;
L’INAMI travaille actuellement sur un ensemble de droits qui seront liés à ce statut. Par exemple, le premier des droits - actuellement à l’étude - qui sera accordé aux bénéficiaires du statut "affection chronique" est l’obligation qui est faite aux prestataires d’appliquer le tiers payant pour les prestations qui les concernent. Le tiers payant permet à l’assuré de ne pas devoir avancer le coût des soins de santé pris en charge par l’assurance obligatoire et améliore l’accessibilité financière des prestations de santé remboursées. Les premières mesures concrètes liées au statut malade chronique devraient voir le jour déjà en 2013.


[1] Autres exemples de maladies chroniques : Cancer, Sida, Hépatite C, Maladie de Crohn, Diabète de type 2, Psoriasis, Arthrose, Fibromyalgie, Rhumatisme inflammatoire, Sclérose en plaques (et autres maladies dégénératives comme Parkinson, Alzheimer, etc.), Asthme, …
[2] Pour avoir droit au forfait malade chronique, il faut justifier d’un état de dépendance et d’un minimum de tickets modérateurs (uniquement ceux du malade chronique lui-même) au cours de 2 années calendrier consécutives (450 euros pour un bénéficiaire sans intervention majorée).
Source: http://www.laurette-onkelinx.be/production/content.php?ArticleId=90&PressReleaseId=464

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